| asservissement |
Asservissement analogique
Un asservissement analogique traite les signaux en temps continu; l’action u(t)u(t) est ajustée à tout instant (correcteur LCI, équation différentielle à coefficients constants).- Principe: Les signaux sont continus et le correcteur est un système linéaire invariant (LCI) régi par une équation différentielle.
- Réalisation pratique: Composants électroniques (amplis-op, résistances, condensateurs), circuits à logique câblée avec réglages via potentiomètres et condensateurs ajustables.
- Asservissement analogique MCC: Commande de moteur à courant continu par régulation analogique.
- Correcteur PI à ampli-op: Implémentation matérielle d’un PI, réglé pour un point de fonctionnement optimal.
Limites de l’asservissement analogique
- Non auto-adaptatif: Les actions ne sont plus optimales dès que l’on s’éloigne du point de fonctionnement (déréglage).
- Peu flexible: Changer de correcteur implique souvent la reconstruction matérielle (nouveau circuit, nouvelle logique câblée).
- Complexité limitée: Difficile d’implanter des lois avancées (optimale, prédictive, robustes) en pur analogique.
Asservissement numérique
La solution moderne consiste à utiliser des outils informatiques (microcontrôleurs, calculateurs, ordinateurs) comme organes de contrôle.- Correcteur logiciel: Un programme (algorithme numérique) calcule en temps réel l’action à appliquer à partir des mesures pour optimiser le fonctionnement.
- Lois de commande sophistiquées: Facilite l’implantation d’algorithmes avancés (PID adaptatif, LQR, MPC).
- Linéarisation ajustable: Travail autour d’un point de fonctionnement paramétrable.
- Flexibilité de conception: Changement rapide du correcteur par reprogrammation, sans modification matérielle lourde.
Structures d’asservissement numérique
Il existe deux approches principales pour concevoir une commande numérique.Commande analogique pilotée par ordinateur
- Idée: Discrétiser une loi de commande analogique pour l’implanter sur un calculateur.
- Architecture: Le correcteur analogique est remplacé par un ordinateur; la consigne et la comparaison restent analogiques.
- Cas d’usage: Migration progressive d’une chaîne analogique vers une implémentation partiellement numérique.
Commande numérique « vraie »
- Idée: Synthèse directe du correcteur via les techniques des systèmes numériques, menant à une équation de récurrence à programmer.
- Architecture: Le processus est numérisé et la loi de commande est conçue nativement en discret (modélisation, identification, synthèse numériques).
- Cas d’usage: Conception 100% numérique pour performances, robustesse et maintenance facilitées.
Routine d’asservissement échantillonné (version claire, sans calcul ni formules)
Échantillonnage de la mesure
- Principe: Le système prend des “instantanés” de la grandeur mesurée à un rythme régulier imposé par une horloge.
- Interprétation: Chaque instantané représente la valeur de la mesure à un moment précis, toujours au même intervalle.
- But: Fournir au correcteur une suite de valeurs régulières pour décider de l’action à appliquer.
Calcul de commande
- Rythme fixe: Le correcteur décide d’une nouvelle action à chaque intervalle défini par l’horloge.
- Sortie stable entre deux instants: L’action calculée est maintenue constante jusqu’au prochain instant d’échantillonnage.
- Objectif: Corriger l’écart entre la consigne et la mesure, cycle après cycle.
Contraintes pratiques
- Délai minimal capteur–commande: Réduire au maximum le temps entre la lecture de la mesure et l’envoi de la commande.
- Période stable: Garder le rythme d’échantillonnage le plus constant possible (éviter la gigue).
- Temps de calcul garanti: S’assurer que le correcteur termine son travail avant le prochain cycle.
Convertisseur analogique–numérique (CAN)
Échantillonnage
- Principe: Prélever la valeur du signal réel à intervalles fixes.
- Schéma mental: Un “interrupteur” virtuel qui s’ouvre et se ferme selon le rythme de l’horloge.
- Résultat: Une suite ordonnée de valeurs prises aux instants d’échantillonnage.
Numérisation
- Bloqueur d’ordre zéro (BOZ): Maintient chaque valeur prélevée pendant tout l’intervalle jusqu’à la suivante.
- Quantification: Chaque valeur mesurée est rapprochée d’un niveau discret selon la résolution du convertisseur.
- Codage: La valeur discrète est traduite en binaire pour être traitée par le calculateur.
- Simplification courante: On assimile le CAN à un simple échantillonneur cadencé par l’horloge, sans distinguer les étapes internes.
Convertisseur numérique–analogique (CNA)
- Reconstruction pratique: À partir des valeurs numériques, le CNA produit un signal continu par morceaux, en “escaliers”.
- Rôle du BOZ: Il maintient la même valeur de sortie entre deux instants successifs, donnant au procédé une commande stable sur chaque intervalle.
- Modèle usuel: Un échantillonneur suivi d’un BOZ représente efficacement le fonctionnement du CNA.
Structures types d’asservissement numérique
Comparaison dans le calculateur: La mesure est échantillonnée, l’écart avec la consigne est calculé, puis la commande est décidéeen numérique.
Chaîne typique:
- Capteurs: Mesurent la grandeur physique.
- CAN: Convertit la mesure en valeurs numériques régulières.
- Calculateur: Applique la loi de commande discrète et décide de l’action.
- CNA: Transforme la commande numérique en signal utilisable par le procédé.
- Actionneurs: Exécutent physiquement l’action sur le système.
- Procédé: Répond à l’action et fournit une nouvelle mesure pour le cycle suivant.