démarrage direct Démarrage par soft starter démarrage par variateur de vitesse
Génie électrique
démarrage direct
Impact
sur le réseau électrique
L’impact le plus important se place dans la phase de
démarrage. Il dépend du paramètre Id/In du moteur. Le courant de
démarrage peut atteindre jusqu’à 10 fois le courant nominal.
En fonction de la puissance de court-circuit du réseau
d’alimentation, le démarrage provoque des chutes de tension plus ou moins
importantes. Le réseau électrique doit pouvoir supporter cette contrainte, avec
une chute de tension acceptable.
La consommation d’énergie réactive est directement
liée au facteur de puissance du moteur et à la charge. Exemple pour un moteur
de 300 kW :
- · à 100 % de la charge, le facteur de puissance est égal à 0,95,
- · à 50 % de la charge, le facteur de puissance est égal à 0,93.
Impact
sur le fonctionnement du moteur
Différents paramètres réseau sont à considérer : b le niveau
de perturbation harmonique préexistant
Toute perturbation harmonique de rang impair (5, 7, 11, 13…)
se traduit par un sur-échauffement du moteur qui doit être déclassé pour fournir
son couple nominal.
·
le niveau de déséquilibre
des tensions d’alimentation
Les caractéristiques du moteur sont données par le
constructeur pour une tension d’alimentation équilibrée. Tout déséquilibre
entraîne une augmentation des courants de phase et par conséquent un sur-échauffement
du moteur, une diminution du couple utile et génère l’apparition de couple
pulsatoire.
Dimensionnement
du transformateur
Dans ce type de démarrage, le transformateur n’est pas un
composant critique de la chaîne. Il peut être standard mais doit supporter les
contraintes énumérées ci-dessus. De plus, son dimensionnement thermique doit
être adapté au nombre de démarrages par heure, au temps de démarrage du ou des
moteurs qu’il alimente.
Protections
Les protections mises en œuvre sont liées aux contraintes
subies par le moteur : contraintes thermiques, électriques et mécaniques.
Contraintes
thermiques
Elles peuvent être dues à des variations de tension
d’alimentation, à des déséquilibres de tension, à la répétitivité des démarrages,
à la défaillance du système de ventilation, à une température ambiante trop
élevée, à une surcharge…
Pour mesurer l’impact de ces contraintes, le moteur peut
être équipé de sondes de température placées au stator.
Défauts
électriques
Ce sont principalement des défauts d’isolation dus aux
contraintes diélectriques trop importantes. Ils se traduisent par des amorçages
entre spires des bobinages, des courts-circuits entre phases, des mises à la
terre d’un bobinage…
Les protections qui agissent sur le disjoncteur ou le
contacteur placés en amont du moteur devront détecter ces différents défauts.
Contraintes
mécaniques
Elles s’exercent plus particulièrement au niveau des paliers
du moteur. Ce sont les charges radiales et axiales supportées et causées par
les organes d’accouplement mécaniques et la charge. Elles sont directement
liées à la mécanique entraînée qui peut générer des surcouples transitoires de
forte amplitude et/ou des couples pulsatoires (vitesses critiques). Ces
contraintes se traduisent par des vibrations que l’on peut mesurer par des
sondes.
Dimensionnement
du moteur
Le moteur est dimensionné thermiquement et électriquement en
fonction :
- · du réseau électrique d’alimentation : tension, fréquence,
- · de la charge mécanique à entraîner ; couple, vitesse, inertie,
- · du cycle d’utilisation (service) : continu, discontinu, répétitivité des démarrages.
Le choix de sa technologie est défini par les contraintes
environnementales : température ambiante, altitude, degré d’hygrométrie et
nature de l’atmosphère (poussière, acide, explosive, marine…).
Démarrage par soft starter
Impacts
sur le réseau électrique
Le fonctionnement du soft starter, basé sur le réglage de
l’angle de retard à l’amorçage des thyristors qui composent le pont de
puissance, est intrinsèquement un système perturbateur. L’impact sur le réseau
se traduit par :
·
un fort taux de réjection harmonique* pendant
la phase de démarrage,
·
une dégradation du facteur de puissance
pendant cette même phase.
Contraintes
liées au soft starter
En fin de démarrage, le soft starter fournit la pleine
tension au moteur. Cependant, les thyristors qui constituent le pont de
puissance, présentent une chute de tension relativement faible mais suffisante
pour générer des échauffements qui peuvent présenter un inconvénient dans
certaines applications, notamment lors de l’intégration dans des coffrets ou
des armoires.
La solution consiste à utiliser un contacteur de by-pass en
fin de démarrage, ce qui permet de concilier les avantages du démarreur
électronique durant les phases de démarrage et l’absence d’échauffement en
régime établi.
Dans ce cas, le by-pass est un simple passeur de courant et
la protection thermique du moteur est assurée par le soft starter.
Dimensionnement
du transformateur
Dans ce type de démarrage, le transformateur n’est pas un
composant critique de la chaîne. Il peut être standard mais doit supporter les
contraintes énumérées ci-dessus. De plus, son dimensionnement thermique doit
être adapté au nombre de démarrages par heure et au temps de démarrage du
moteur qu’il alimente.
Générateur de secours :
Dans le cas où le réseau peut être secouru par un groupe
électrogène, il convient de vérifier que ce groupe est capable de supporter le
taux d’harmonique généré durant la phase de démarrage.
Protections
Des protections moteur complètes sont intégrées dans le
module de protection et contrôle du soft starter :
·
surcharge thermique,
·
déséquilibre de phases,
·
sous-charge,
·
démarrage trop long,
·
rotor bloqué,
·
…
By-pass
utilisé en secours
La mise en œuvre d’un by-pass de secours doit prendre en
compte :
·
b L’automatisation de la
commande par le soft starter lui-même,
·
b Le calibrage des
protections liées à la branche by-pass. Ce calibrage se fera sur les mêmes
bases que celles appliquées au démarrage direct du moteur alimenté.
Utilisation
particulières du soft starter
Il est possible de connecter le démarreur dans le triangle
du moteur. Ce type de raccordement permet de gagner un facteur racine de 3 sur
le dimensionnement en courant du démarreur.
Dimensionnement
du moteur
A dimensionnement égal, le moteur est capable de supporter 2
à 3 fois plus de démarrages par heure par rapport au démarrage direct.
démarrage par variateur de vitesse
Impacts
sur le réseau
·
Faible consommation
d’énergie réactive quelles que soient la vitesse de fonctionnement et la charge
du moteur (facteur de puissance > 0,95).
·
Réjection de courants
harmoniques plus ou moins forte en fonction de la configuration du redresseur
(6 pulses ou 12 pulses).
Dimensionnement
du transformateur
Le convertisseur de fréquence est une charge “non linéaire”
c’est-à-dire, qu’à la différence d’une charge résistive dite “linéaire”, il
consomme un courant qui n’est pas sinusoïdal.
Le redresseur côté réseau est généralement de type hexaphasé
(6 pulses), le courant absorbé est entaché d’harmoniques, en particulier celles
de rang 5 et de rang 7.
Ces harmoniques provoquent des pertes supplémentaires au
niveau du transformateur et donc un suréchauffement.
Le calcul du transformateur doit en tenir compte.
Filtrage
des harmoniques
Le filtrage des harmoniques peut être traité par :
·
b la configuration du
redresseur, 6 pulses ou 12 pulses, associé à un transformateur adapté. (secondaire
à simple enroulement ou double enroulement étoile-triangle).
La solution 12 pulses supprime
les harmoniques 5 et 7.
·
b la mise en place de
réactances correctement dimensionnées en amont du convertisseur.
·
b l’utilisation de filtres
“actifs” mais le coût en reste élevé.
·
b la mise en oeuvre d’un
redresseur piloté à prélèvement sinusoïdal.
Solution idéale qui présente également l’avantage de rendre
l’équipement réversible (4 quadrants) c’est-à-dire capable de gérer un freinage
dynamique par rejet de l’énergie de freinage sur le réseau d’alimentation.
Compatibilité
électromagnétique (CEM)
La mise en oeuvre doit être faite dans les règles de l’art
et suivant les normes liéesà la CEM (phénomènes perturbants “conduits” ou
“rayonnés”).
·
qualité du câblage et des
raccordements, blindage, filtres radiofréquence, stratégie de mise à la terre
des masses (régime neutre isolé)…
Liaison variateur-moteur
Le convertisseur de fréquence génère un courant moteur
presque sinusoïdal.
En revanche, la tension produite présente de très forts
“dV/dt” (fronts de tension d’amplitude importante et de très faible durée).
Le câble utilisé entre le variateur et le moteur se
caractérise par sa nature et sa longueur :
·
plus le câble est long, plus les pertes liées
à sa résistance sont importantes et plus sa “capacité parasite” est importante,
·
en règle générale, au-delà de 50 à 100 m on
doit faire l’analyse de l’impact du câble sur le bon fonctionnement de
l’entraînement. La mise en place de réactances en sortie du variateur limite
les effets de la capacité parasite.
Un mode de régulation adapté permet de compenser les pertes
en ligne.
Pour certaines applications, la mise en place d’un “filtre
sinus” peut s’avérer nécessaire :
·
limitation des couples
pulsatoires,
·
suppression des effets des
fronts de tension (dV/dt).
Dimensionnement
du moteur
Le moteur est dimensionné en fonction de la charge mécanique
entraînée.
Le fait d’être alimenté par un convertisseur de fréquence
doit être précisé au constructeur (impact de la forme de tension et des “dV/dt”
sur le bobinage statorique du moteur).
Dans certains cas, un déclassement en puissance peut être
nécessaire (5 à 10 %).
Dans les applications imposant des temps longs de
fonctionnement à basse vitesse
(< 50 % de la vitesse nominale), une “motoventilation” du
moteur doit être envisagée.
L’utilisation de la variation de vitesse sur des moteurs
“qualifiés” (en température, antidéflagrant…) conduit à la déqualification de
ces moteurs. Une “qualification globale” peut être entreprise.