l’électromécanicien des systèmes automatisés

Electromécanicien de systèmes automatisé

Electromécanicienne

Le plus souvent, l’électromécanicienne ou l’électromécanicien de systèmes automatisés répare, entretient, installe, assemble l’équipement de production automatisé (systèmes mécaniques, hydrauliques, pneumatiques, électriques et électroniques) et l’équipement de mécanique du bâtiment (systèmes de ventilation, de chauffage, etc.) et en assure la maintenance préventive. Elle ou il travaille plus particulièrement sur des moteurs, des valves, des pompes, des consoles hydrauliques, des éléments de transmission, des roulements à billes, etc. Elle ou il diagnostique et résout des problèmes touchant
l’équipement.
La personne exerçant la fonction d’électromécanicienne ou d’électromécanicien de systèmes automatisés peut aussi accomplir d’autres tâches comme participer à des projets, vérifier la qualité de l’équipement, ajuster ou étalonner des instruments, assurer la conception, apporter des modifications aux systèmes existants, procéder à des arrêts annuels, etc. Lorsqu’elle est affectée à la production, il arrive aussi qu’elle utilise des machines sur des chaînes de fabrication généralement complexes et qu’elle assure la maintenance de premier et de deuxième niveaux. Cette pratique ne semble toutefois pas généralisée.
Dans le monde du travail, le titre d’emploi des personnes exerçant la fonction d’électromécanicienne ou
d’électromécanicien de systèmes automatisés varie beaucoup. Selon l’entreprise ou le travail qui leur est confié elles peuvent être désignées sous l’une ou l’autre des appellations suivantes :

  • électricienne, électricien;
  • électricienne, électricien d’entretien;
  • électricienne, électricien d’appareillage;
  • électromécanicienne, électromécanicien;
  • électrotechnicienne, électrotechnicien;
  • employée, employé de maintenance;
  • mécanicienne, mécanicien d’instrumentation;
  • mécanicienne industrielle, mécanicien industriel;
  • mécanicienne, mécanicien de systèmes automatisés;
  • monteuse, monteur de panneaux;
  • opératrice mécanicienne, opérateur mécanicien;
  • technicienne, technicien en électromécanique;
  • technicienne, technicien en mécanique.

1.2 Description des conditions de travail

1.2.1 Milieu de travail

Les électromécaniciennes et électromécaniciens de systèmes automatisés travaillent au sein
d’entreprises orientées vers des secteurs diversifiés tels les produits manufacturiers, la vente d’équipement
et le service après vente, la maintenance, l’alimentation, les produits pharmaceutiques, la production
d’énergie, la fabrication de produits (bois, caoutchouc et plastique), la communication (imprimerie et
journaux), le transport (la maintenance dans le métro, par exemple), etc. À l’origine, ces personnes étaient
recrutées plutôt par les petites et moyennes entreprises mais de plus en plus, les grandes entreprises ont
tendance à les engager aussi. On les trouve donc maintenant dans les petites, les moyennes ou les grandes
entreprises, y compris les multinationales.

Dans ces entreprises, les électromécaniciennes et les électromécaniciens travaillent dans les services de
maintenance, de mécanique et d’électricité, et ce, à la conception de projets, à l’installation de systèmes
automatisés, à l’instrumentation et au contrôle; leur expertise est nécessaire tant en ce qui a trait à la
production qu’à l’entretien (préventif ou correctif). Dans les petites entreprises, ces spécialistes font toutes
sortes de tâches; dans les plus grandes, cela dépend. Certaines entreprises leur demanderont d’être très
polyvalents, alors que d’autres, des entreprises syndiquées, par exemple, leur attribueront des tâches plus précises. Certains syndicats reconnaissent leur polyvalence; d’autres, par contre, affichent encore du retard en ce sens.
De façon générale, les électromécaniciennes et les électromécaniciens travaillent à l’intérieur, dans un
espace qui peut varier beaucoup d’une entreprise ou d’un secteur à l’autre ou selon le type de machine.
Physiquement, leur travail est fatigant; le bruit, les odeurs et la chaleur sont des facteurs qui peuvent jouer un rôle en ce sens. Leur travail est aussi exigeant; cette fois, c’est probablement le stress, associé aux arrêts de production, qui en est le facteur principal.

1.2.2 Responsabilités

Selon le milieu, le responsable immédiat est une technicienne ou un technicien ayant une formation
collégiale, une ingénieure ou un ingénieur, une contremaîtresse ou un contremaître. Ces personnes jouent
un rôle de superviseur et leur présentent les priorités et les orientations de projets d’amélioration. La
plupart des électromécaniciennes et électromécaniciens de systèmes automatisés jouissent cependant de
beaucoup d’autonomie dans leur travail. On leur fait confiance, considérant cette attitude comme étant un gage d’efficacité pour l’entreprise. Plusieurs doivent d’abord résoudre les problèmes des opératrices ou opérateurs qui font directement appel à leurs compétences. Les priorités d’ordre plus général sont donc respectées une fois ces problèmes résolus. Enfin, lorsque ces personnes travaillent à la maintenance de nuit, leur responsabilité est accrue, le nombre de responsables en poste étant alors restreint. Régulièrement, elles doivent prendre des décisions. L’arrêt d’une machine et le remplacement d’une pièce leur incombent souvent, la responsabilité des conséquences aussi. Le poids des décisions pouvant influer sur la sécurité du personnel est parfois particulièrement lourd à porter. Généralement, elles décident après consultation et, de façon très générale, elles se sentent appuyées par la contremaîtresse ou le contremaître, qui pose quelques questions pertinentes, puis appuie leur décision.
Selon le travail à effectuer, ces personnes travaillent seules ou en équipe, de deux ou plus. L’importance
d’un bris d’équipement ou de la tâche à effectuer, les arrêts annuels, par exemple, ou l’urgence d’une
situation sont autant de facteurs qui conditionnent le mode de travail. Les électromécaniciennes et les
électromécaniciens peuvent aussi être appelées à travailler avec d’autres types de spécialistes, de
l’intérieur ou de l’extérieur de l’entreprise, des experts en systèmes de ventilation, par exemple.
Dans leur travail, ces personnes doivent suivre le Règlement sur les installations électriques. Dans ce
contexte, certains travaux ne peuvent être faits que par une électricienne ou un électricien agréé. Le
certificat de qualification pour le secteur hors de la construction s’obtient après une période
d’apprentissage de 8 000 heures et un examen de qualification. La ou le titulaire d’un DEP en
électromécanique se voit accorder un crédit de 1 335 heures d’apprentissage. Emploi-Québec est
responsable de l’application de cette réglementation.

1.2.3 Normes et règlements

Le travail en électromécanique de systèmes automatisés est soumis à certaines normes et réglementations.
En alimentation, par exemple, les normes HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) constituent une procédure particulière de préparation des machines destinée à assurer l’hygiène requise dans ce domaine. Parallèlement à la certification ISO sur la qualité des produits et des services, on trouve aussi la certification ACNOR (Association canadienne de normalisation) qui certifie la conformité d’une  entreprise aux normes canadiennes relatives aux machines. Enfin, toute entreprise est soumise aux normes précises de lois, règlements et codes divers : Code électrique, Code du bâtiment, Loi sur la santé et la sécurité au travail et réglementation sur la protection de l’environnement. Suivant leur secteur d’activité, certaines entreprises doivent en plus se soumettre à des règles particulières, à certaines directives militaires, par exemple quand elles travaillent pour la Défense nationale.

1.2.4 Sous-traitance

La sous-traitance apparaît sous deux angles dans ce métier : celui de la demande et celui de l’offre de
services. Ainsi, lorsqu’un bris survient ou qu’on travaille à améliorer la productivité, il n’est pas rare
qu’une entreprise fasse appel à des spécialistes pour un travail particulier, en informatique, en
réfrigération, en manœuvre de grue ou en soudure, par exemple. À l’inverse, certaines entreprises,
beaucoup moins nombreuses, cette fois, se spécialisent dans l’offre de services d’installation et de
maintenance de systèmes automatisés destinés à d’autres entreprises.

1.2.5 Complexité du travail

Selon les personnes qui exercent ce métier, les aspects complexes du travail varient quelque peu. Pour
certaines, le plus difficile serait d’être à la fois polyvalentes et compétentes; et, en ce sens, le risque de ne
pas être en mesure de répondre au besoin devient particulièrement important lorsqu’on doit effectuer une
tâche qu’on ne fait pas souvent. Il est donc important, lorsque c’est nécessaire, de savoir chercher de
l’aide. L’expérimentation d’une technologie nouvelle et le diagnostic de la cause d’un problème
comportent aussi des aspects complexes. Dans le second cas, cependant, l’expertise d’une opératrice ou
d’un opérateur qualifié peut être d’un soutien précieux. Enfin, pour d’autres, c’est la compréhension de
l’anglais écrit, pour la recherche d’information dans les manuels techniques, qui peut comporter des
difficultés particulières. Dans un tel contexte, une formation appropriée serait appréciée.

1.2.6 Communication

Devant travailler à la fois avec des opératrices ou opérateurs, des supérieures ou supérieurs, des collègues et des spécialistes externes, les électromécaniciennes et électromécaniciens de systèmes automatisés doivent exercer régulièrement leur capacité à collaborer avec les autres et à communiquer. De plus, de par la diversité des relations qu’ils entretiennent, ils deviennent souvent des liens importants entre les différents responsables de leur entreprise. Santé et sécurité
Comme on l’a précisé précédemment, le stress est un facteur de fatigue important dans ce métier. Les
exigences des supérieurs, la pression relative à certaines décisions difficiles et les heures de travail
souvent longues en sont les causes les plus fréquentes.
Du point de vue de la santé et de la sécurité, il y a des risques, gérables toutefois, certaines entreprises sont
plus soucieuses que d’autres de les éviter. Il faut respecter les consignes, savoir se discipliner et faire
preuve de prudence. La politique du cadenassage, imposée concernant plusieurs machines, est un atout
important. Dans certaines compagnies de grande taille, des comités sont formés pour informer les
employées et employés et surveiller l’application des règles de santé et de sécurité. Cependant, qu’il existe
un comité ou non, une chose demeure : la responsabilité de la sécurité incombe toujours à chaque
travailleuse ou travailleur.

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